Suite aux élections municipales dont les résultats ont été désastreux pour le gouvernement en place, François Hollande a dû procéder à un remaniement ministériel afin d’apaiser les français. Manuel Valls a donc pris ses quartiers à Matignon avant de nommer les ministres de son gouvernement, le 2 avril dernier.
Michel Sapin de retour à Bercy
Au jeu des chaises musicales du gouvernement Valls, Michel Sapin a su trouver une bonne assise. Malgré son échec quant à la mission de baisse du chômage dont il était chargé sous Ayrault, il s’est vu confier la tête du Ministère des Finances et des Comptes publics. Il succède ainsi à Pierre Moscovici et se réinstalle à Bercy, où il a officié il y a 20 ans de cela en temps que chargé de l’économie et des finances, sous Pierre Bérégovoy. Ses nouvelles missions sont loin d’être aisées : négocier un délai avec Bruxelles pour réduire le déficit public, réaliser au moins 50 milliards d’euros d’économies et concrétiser le pacte de responsabilité, sensé lutter contre le chômage qu’il n’est pas parvenu à réduire lors de son passage au Ministère de l’Emploi.
Sapin-Montebourg, un duo de choc
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Michel Sapin aura également la lourde mission de travailler avec Arnaud Montebourg, chargé de l’Economie, du numérique et du redressement productif. Difficile d’imaginer le troisième homme des primaires socialistes, obsédé de la démondialisation, aux côtés d’un socialo-démocrate aguerri et définitivement pro-européen comme Michel Sapin. Et pourtant, ils devront bien parler d’une seule voix pour faire avancer les dossiers en cours…
Un duo calqué sur le modèle allemand qui risque donc fortement de faire parler de lui dans les jours à venir.